DHO HNA WEB I pAr jean pronovost
La première peinture de cette série nous immerge dans une scène magique de l’au-delà qui met en relief les liens entre la vie et la mort. Dans cette scène figurent trois momies, dont l’aspect esthétique évoque celui des momies d’Amérique du Sud. Deux d’entre elles sont assises sur le sol rocailleux, une à la gauche et l’autre à la droite de l’abîme ; on dirait presque qu’elles sont animées, et en fait, l’une d’elles est en train de parler. Au centre de la peinture figure la troisième momie ; portant un masque sculpté et étant entourée d’encore quelques bandelettes qui brillent comme des pierres précieuses, cette femme s’adresse à nous : émanant cependant d’une tout autre dimension spatio-temporelle, ce qu’elle nous dit est inintelligible.
Les axes de composition de l’œuvre forment un triangle, ce qui fait que notre regard est porté vers cette momie : c’est sur elle qu’il se focalise. Cette dernière porte en elle un étrange œuf lumineux qui renferme une larve, ou peut-être une forme de vie primitive. En arrière-plan se trouve le ciel éthérique, qui se veut ici un vortex tourbillonnant : ce dernier constitue en fait un passage entre le monde des vivants et celui des morts.