Imaginative et mystique, cette peinture aux tons sépia nous emmène aux abords de l’ancienne cité maya d’Uxmal et d’un site archéologique appelé Pirámide del adivino (traduction approximative : La pyramide du devin). On remarque que la coloration monochromatique de cette œuvre lui donne l’aspect d’une vieille photo. On remarque aussi que les ombres très prononcées dans la partie inférieure font tout naturellement porter le regard vers le temple entouré d’une lumière onirique. Ainsi, cette œuvre suscite un sentiment d’émerveillement et de vénération qui nous fait comprendre que nous nous trouvons dans un lieu des plus sacrés qui soit.

Ce magnifique temple circulaire a été bâti d’après le style Puuc. C’est donc dire que sa partie inférieure est plutôt lisse et qu’au contraire, celles du dessus sont richement ornementées. Il est de plus probable qu’autrefois, les faces de la pyramide aient chacune été revêtues de stuc d’une couleur différente pour en indiquer l’orientation respective. En longeant l’allée de briques, on finit par remarquer une figure familière : Le seigneur et la dame de la dualité. Même si on dirait qu’elle se trouve ici depuis la nuit des temps, c’est en fait un éclair d’imagination du peintre qui l’a emmenée à cet endroit. Si tel a été le cas, c’est parce qu’en tant que symbole de dualité — vie et mort, ténèbres et lumière, homme et femme —, cette sculpture cadre parfaitement dans ce lieu ancien où la mythologie des Mayas affirme et célèbre ces aspects de l’univers. Aussi, les arbres figurant dans l’ensemble de la peinture créent, par leurs multiples provenances, un environnement unique. En effet, certains d’entre eux sont issus du site archéologique, tandis que d’autres le sont de régions plus éloignées que celui-ci. Cette diversité arboricole produit un jeu de textures qui fait contraste aux pierres et au ciel, tout en contribuant à l’ambiance solennelle de cette œuvre fantastique.